Comme tout peintre qui se respecte, Daniel s'est représenté de multiple fois dans ses oeuvres. Ci--dessous, les portraits cachés de Daniel, extraits de différents tableaux

Huile sur toile, 44x37cm.

Peinte en 1961, Daniel n'a que 18 ans. Une des sources les plus disponible pour s'entraîner à peindre : soi-même, où le peintre est à la fois auteur et modèle. L'autoportrait reste néanmoins l'un des exercices les plus durs...

Huile sur toile, 81x65cm, 1976.

On n'y reconnaît pas le peintre de manière précise. Mais en comparant d'autres oeuvres, on peut distinguer sa manière de se peindre et de se dépeindre : jeans, blouson, et la tignasse qu'il affiche à cette époque.

Huile sur toile, 130x195cm, 1977.

En voyant ce personnage, quelque peu hagard, fixant on ne sait quoi, on peut penser qu'il s'agisse d'un auto-portrait Cette représentation diffère de celle de "Les flippers" peinte un an auparavant ou de "Souvenirs de Paris" (un an après), mais en regardant le visage, on peut trouver un air de ressemblance avec le personnage ci-aprés. Une représentation de lui-même? ou de son père? La question reste ouverte... espérons que l'auteur lui-même en apporte un jour la réponse.

Huile sur toile, 146x97cm, 1977.

Souvenir du cinéma où il allait lorsqu'il était enfant à Rouen, Daniel s'y est peint en tant que spectateur, cette fois en adulte. Hommage rendu à ce qui a bercé son enfance.

La présence de l'artiste au premier plan, pour bien montrer sa présence vient quelque peu apporter le témoignage de l'importance de ce lieu pour lui. On peut supposer que les deux personnes à ses côtés représentent sa femme et sa fille.

Acrylique & huile sur toile, 195x195cm, 1979.

Présent cette fois de face, c'est sur cette oeuvre que l'on peut reconnaître Daniel vue de dos dans "Les flippers" : même habits, même coiffure...

Huile sur toile, 200x200cm, 1980.

Comme pour "Autoportrait", l'artiste s'est autoreprésenté, non pas cette fois en tant que simple personnage de son oeuvre, participant à la mise en scène, mais bel et bien en tant qu'artiste et auteur de l'oeuvre accrochée dans son dos.. Telle la célèbre interrogation d'Hamlet, l'auteur la reprend et la détourne à son profit pour illustrer le dilemme du peintre. L'auteur pousse le détail jusqu'à peindre également sa propre bague que l'on peut voir à son majeur gauche. Dans le livre retrospective sorti en 1998, on peut retrouver une photo de Daniel posant devant le tableau et portant le même T-shirt..

Huile sur toile, 114x146cm, 1981.

On retrouve là de nombreux détails des peintures précédentes, et notamment le fameux t-shirt bariolé de 'To paint or not to paint', sa fameuse bague qu'il porte toujours en 2002, une paire de jeans. Là aussi, sa femme semble représentée à ses côtés comme pour le soutenir dans cette époque quelque peu trouble et où lui, peintre de son état, se la représente dans toute sa dérision.

Huile sur toile, 190x290cm, 1997.

Pour cette dernière représentation, je ne suis pas vraiment sûr que l'auteur se soit représenté de dos. Seul mon intuition me fait dire que c'est lui, voulant se peindre en tant que spectateur de cette scène, impassible avec son sac et où chaque élément rappelle un film. Cinématographie américaine qui a bercé son enfance ou brouhaha d'un pays qui semble lui-même un film?

Mais Daniel Authouart ne se révèle pas dans ses tableaux que sous sa propre représentation, il dévoile aussi d'autres détails...